Mon étude personnelle du site controversé de Gunung Padang, Java, Indonésie, que j’ai visité en juillet 2019.
Deuxième partie : les questions qui se posent au sujet de cette « montagne sacrée », et mes réponses.
I : Pourquoi ce site de terrasses ici ?
C’est une des premières questions que je me suis posée.
En effet, des montagnes, à Java, je serais tenté de dire
qu’il n’y a que ça. Et celle-ci est vraiment d’une faible hauteur, et seulement
120 m plus haute que la voie de circulation qui permet d’y accéder.
D’autre part, juste en face, au nord-ouest et à faible
distance à vol d’oiseau, donc bien visible, il y a un couple de montagnes
beaucoup plus haute, qui forme un volcan : le Gunung Pangrango qui culmine
à 3019 m et le Gunung Gede, qui doit se contenter de 2958 m.
Or, il semble que depuis des temps immémoriaux, le Gede soit
une montagne sacrée pour la population locale. Et pourquoi c’est lui et non pas
le Pangrango, qui est plus haut ?
Et encore : n’y aurait-t-il pas un lien entre ces deux
sites (Gunung Padang et le volcan) ? Car les cinq terrasses du Gunung
Padang sont orientées nord-ouest/sud-est et quand on est sur la terrasse la
plus haute et qu’on domine du regard les quatre autres terrasses, on voit
l’énorme masse du volcan pile dans le prolongement.
Mais, un autre élément entre dans la composition de l’image
(évident sur la photo ci-dessous), ce sont les deux grands arbres dont j’ai
déjà parlé plus haut et dont le tronc se sépare en deux à un mètre du sol pour
les deux arbres, signe évident d’une perturbation.
Donc, la question finale est : qu’est-ce qui pourrait
relier ce site de terrasses, très ancien, deux arbres qui présentent les mêmes
symptômes d’une forte perturbation et une montagne considérée comme sacrée
depuis très longtemps, située dans le prolongement nord/sud, à environ 15 km de
là ?
La réponse est simple : un rayonnement d’origine
cosmotellurique, créé dans la croûte terrestre et qui émerge du sol, faisant
comme un anneau tout autour de la terre.
Ces réseaux électromagnétiques sont très nombreux et
d’origines diverses, mais toujours liés à des réactions atomiques souterraines.
Chaque type de réseaux crée, finalement, un maillage plus ou moins dense
au-dessus du sol, tout autour de notre planète.
Ici, nous sommes en présence d’un réseau appelé
« Ley-line » (du nom donné par leur inventeur, l’anglais Alfred
Watkins en 1921). Les Ley-lines, comme tous les autres réseaux, sont toujours
des lignes droites, ce qui permet de les suivre facilement.
Or, ici, une Ley-line (d’une largeur
d’1,80 m environ) traverse par le milieu les cinq terrasses, en passant sous les
deux grands arbres (d’où la perturbation), poursuit en dévalant – si je puis
dire – l‘escalier d’origine du site de Gunung Padang et continu jusqu’à
atteindre et traverser le Gunung Gede, considéré comme sacré probablement parce
qu’il est potentiellement très dangereux, avec des éruptions tous les dix ou
vingt ans (mais la dernière date de 1957) avant de continuer son « tour du
Monde ».
La ligne de la Ley-line du Gunung Padang est quasi
parfaitement indiquée sur la photo ci-contre par le fil tendu jaune et noir qui
part du bas de l’image et poursuit tout droit vers le centre de la photo en
direction des deux arbres, placés juste l’un derrière l’autre.
D’autre part, cette Ley-line nord-sud croise une autre
Ley-line orientée est-ouest au niveau de la séparation entre les terrasses 4 et
5.
Malheureusement, le ciel laiteux en ce début d’après-midi-là,
faisait que le Gunung Gede était peu visible à l’œil, et n'appairait pas sur la
photo.
II : la « pyramide souterraine », vrai ou
faux ?
La publication du livre d’Alfred Watkins « The Old
Straight Track », en 1925, dans lequel il révèle que les sites et les
monuments sacrés les plus anciens de notre planète, comme les mégalithes, et
d’autres comme les pyramides ou des édifices religieux anciens sont (tous)
reliés par des chemins en forme de lignes droites, a relancé, au niveau
planétaire, le mythe de l’Atlantide, le continent disparu, et sa civilisation
avec.
Et certains ce sont mis à rechercher partout, sur terre comme
dans les océans, des preuves de l’existence de l’Atlantide et, en particulier,
des pyramides. Car, pensent certains, des monuments aussi gigantesques, comme Khéops,
aussi extraordinaire et aussi vieux (officiellement 4 500 ans pour la
pyramide de Khéops) n’ont pu être construit par des hommes quasiment
préhistoriques de cette époque-là. D’autre part, la taille imposante de ces
édifices permet de les repérer de loin, même de l’espace…
Et de nos jours, avec internet, le « délire »
continue de plus belle…
On en voit partout…même en Indonésie, en particulier à Java.
Et sous les terrasses du Gunung Padang.
Comme indiqué plus haut dans l’introduction (Part.1), de nombreux
articles mentionnent une construction à plusieurs étages, de type pyramide qui
chapeauterait la colline naturelle nommée Gunung Padang, une construction très,
très ancienne, dont les débuts sont datés de 25 000 ans et même, pour
certains, de près de 28 000 ans.
Là où ça interpelle un esprit curieux comme votre serviteur,
c’est que ces dates (incroyables pour beaucoup, car elles bousculent,
évidemment, et pas qu’un peu, l’histoire et les croyances officielles) sont
fournies non par quelques individus qui voient des
« extra-terrestres » partout, mais par des laboratoires de
recherches, tout ce qu’il y a d’officiel et de sérieux.
Ayant programmé un voyage à Java pour l’été 2019, j’ai voulu
tenter d’en savoir un peu plus, par moi-même, sur l’existence ou pas de cette construction
et sur sa datation.
Voilà les informations que j’ai obtenues :
Question 1 :
La plupart des blocs d’andésite, en dehors de ceux employés
pour construire les escaliers ou des murs, étaient debout. Or, aujourd’hui, ces
monolithes sont presque tous couchés. Depuis quand ?
Réponse : depuis 2 200 ans (seulement !). Il semble qu’à cette
époque, une population locale a réinvesti le site (déserté depuis 2 000
ans) pour y pratiquer certains rituels mais, sans jamais s’installer en haut
(apparemment, ces nouveaux arrivant ne connaissaient pas l’existence de la
pyramide). Ces gens-là auraient mis à terre, volontairement, les monolithes
toujours debout. (L’hypothèse, que j’ai pu lire, comme quoi se serait une série
de cataclysmes qui auraient suivi la percussion de la Terre par une comète, il
y a 13 000 ans, et qui aurait détruit le site de Gunung Padang, semble
« folklorique »).
Question 2 :
Y-a-t-il une pyramide de construction « humaine »
sous les terrasses ?
Réponse : oui.
Question 3 :
Quelles sont
les dimensions de cette pyramide ?
Réponse : la pyramide serait formée de trois couches superposées qui
totalisent une hauteur de 19 m. La base mesurerait 18 m dans le sens est/ouest,
et 14 m dans le sens nord/sud.
Question 4 :
Quel est
l’âge de cette pyramide ?
Réponse : Les débuts de la construction de cette pyramide remonterait à
16 000 ans (et non 25 000 ans, comme semblent affirmer certains). Et
elle se serait achevée il y a environ 7 000 ans.
La construction s’est faite en 3 phases :
La première a donc démarré il y a 16 000 ans pour
s’achever il y a 13 000 ans.
La deuxième phase a débuté il y a 10 000 ans et s’est
poursuivi pendant 1 000 ans environ.
La troisième phase commence il y a 8 000 ans pour se
terminer il y a 7 000 ans environ.
Question 5 :
Combien de
personnes vivait ici ?
Réponse : environ 52 personnes vivaient ici durant la
première phase, une quarantaine durant la deuxième phase et une trentaine
durant la troisième phase. Des hommes, des femmes et des enfants.
Les premiers habitants du site sont venus s’installer ici il
y a 19 000 ans. Le site a été finalement abandonné par les habitants de la
pyramide il y a 4 500 ans. Durant ces 15 000 ans, le site a toujours
été habité.
Question 6 :
Pourquoi ces gens sont venus s’installer sur cette montagne
et comment vivaient-t-ils ?
Réponse : Je n’ai pas réussi à savoir pourquoi cette population est venue
s’installer ici. Cette construction leur servait d’abri. Ils y vivaient, ils y
dormaient.
Ils étaient aussi éleveurs. Ils avaient des moutons et aussi
des poules. Et ils chassaient. Les moutons étaient réunis dans des enclos ou
des abris, à l’extérieur de la pyramide et à l’extérieur des cinq terrasses.
Les bâtisseurs de la pyramide savaient qu’une
« Ley-line » parcourait la montagne, et qu’elle rejoignait la
montagne Gede. Or, ces gens-là se rendaient déjà occasionnellement au sommet du
Gede afin de pratiquer certains rituels religieux.
Leur installation sur le Gunung Padang semble, au moins en
partie, liée à l’existence de la « Ley-line ».
On pourra, par ailleurs, remarquer que les limites des
terrasses sont marquées par le passage des murs telluriques du type réseau
Hartmann de niveau 2 et du niveau 3 (entre les terrasses IV et V), comme je
l’ai indiqué sur le plan ci-dessous. (Plan extrait de la revue de recherche
archéologique indonésienne Pelita III).
Les réseaux Hartmann et le croisement de la Ley-line sur la terrasse de Gunung Padang.
J’ai lu à plusieurs reprises que ce site du Gunung Padang
était destiné à des rituels religieux. C’est partiellement exact car, comme
indiqué plus haut, il a aussi servi de cimetière, au moins pour quelques
éminentes personnalités.
Question 7 :
Y a-t-il de « grandes pièces ou salles de vie » à
l’intérieur de la construction ?
Réponse : les images modélisées de l’intérieur de la pyramide qui sont
apparues après l’exploitation des données à la suite de tous les relevés
pratiqués en 2014, semblent montrer, d’après certains, de grandes chambres.
Graham Hancock, lui-même, qui a fini par apprendre l’existence de ce site, et
même à y aller, affirme, très enthousiaste, qu’il y en a trois.
Les réponses que j’ai obtenues sont les suivantes : au
niveau inférieur, il n’y aurait aucune grande chambre. Au niveau médian, il
pourrait y en avoir une et au niveau supérieur, il semblerait qu’il y en ait
une et, peut-être deux. Mais tout cela n’est pas certain et doit être vérifier.
III : Quelle est cette « civilisation » qui a construit cette pyramide et ce site de Gunung Padang ? Et, y-a-t-il d’autres sites de ce type à Java et même ailleurs ?
Réponses : Il y aurait sept autres constructions
pyramidales du genre de Gunung Padang sur l’île de Java et, il y en a eu en
tout 83 autres dans le monde, réparties sur l’ensemble de la planète.
Les bâtisseurs de ces pyramides étaient guidés par des
« initiés » instruits par des émanations descendues sur Terre
des « Melchisedech » (des êtres d’Orion chargés de protéger
notre planète), de la 35e dimension.
Ces êtres sont arrivés il y a
16 000 ans au moment du début de la construction de la partie la plus ancienne
de la pyramide souterraine. Ils appartenaient à une dimension supérieure aux
gardiens actuels qui ont atteints « seulement » la 29e
dimension.
(Encore une fois, je le répète, les informations que je donne ici, sont les réponses que j'ai obtenues à mes questions. Ce ne sont pas mes convictions personnelles. Y croit qui veut...)
Bien sûr, j’ai posé la question de la finalité de toutes ces
pyramides. Je n’ai pas réussi à obtenir de réponse.
Les 8 pyramides de Java :
Il y aurait donc huit « pyramides » de type Gunung
Padang à Java. J’ai cherché à localiser les sept autres. Voilà ce que j’ai
trouvé :
Elles sont
toutes positionnées dans la partie ouest de l’île, la région appelée
« Sunda ».
I : Gunung
Padang
II : Situs
Nantung Pasangraham, Sumedang, Jawa Barat.
III : Au
nord de Bedenpasirkopo, au sud de Rangkasbitung, Jawa Barat
IV : Situs
Balegede, au sud du Gunung Patuha, au sud de Bandung
V : Situs
Sirnabakti, au nord de Pameungpeuk et au sud de Garut
VI : Situs
Gunung Masigit, au nord-ouest de Garut
VII : Situs
Bantarsari, au sud-est de Lengkong, au sud de Sukabumi
VIII : Situs
Puteran, à l’est de Cianjur et au nord-ouest de Bandung.
Deux
informations importantes qui pourraient apporter au moins un début
d’explication sur la raison de leur implantation à ces endroits-là, et pas
ailleurs :
Premièrement :
Ces 8 sites sont tous traversés par un croisement de « Ley-line ».
Deuxièmement :
Un vortex de niveau 3 émerge du sol de chacun de ces 8 sites.
Conclusion :
J’ai voulu
profiter de mon voyage à Java pour visiter ce site qui fait couler tant
d’encre, voir, en quelque sorte, « la chose » de mes yeux et m’en
faire une idée globale.
Il
s’agissait aussi d’en faire une pré étude in-situ et savoir si les terrasses de
Gunung Padang étaient bien aussi anciennes que certaines analyses scientifiques
le prétendaient (de nos jours, malheureusement, on publie n’importe quoi pour
« faire du sensationnel », aussi, tel Saint Thomas, je préfère croire
après avoir vérifié par moi-même, dans la mesure de mes capacités et de mes
possibilités).
Au-delà de
l’étude du site, je voulais voir si le cas précis de ce monument confirme ou
infirme la grande théorie développée par Graham Hancock dans son livre fameux.
Bien que mon
étude soit parcellaire et que les réponses que j’ai reçues à mes questions ne
sont pas toujours franches, sans parler de celles dont je n’ai pas eu de
réponse, il est clair que ce site repousse sensiblement les dates des premières
grandes constructions humaines, telles que nous pouvons les lire dans n’importe
quel livre scolaire.
Je rappelle
les informations principales que j’ai obtenues : 11 900 ans d’âge
pour les terrasses ; les premiers habitants arrivés ici il y a 19 000
ans et les débuts de la construction de « la pyramide » il y a
16 000 ans. Fin de la construction il y a environ 7 000 ans et,
finalement, abandon du site il y a 4 500 ans.
Bien que les
dates que j’ai obtenues ne remontent pas jusqu’à 25 000 ans ou plus
encore, je confirme, dans l’esprit, les conclusions faites par les autres
études, sur le côté « exceptionnel » de ce site et son
« extraordinaire » ancienneté.
Ce qui, pour
le coup, apporte du « bon » grain au moulin de Graham Hancock.
Quant à savoir,
quelle est « la civilisation » qui a fait tout cela, d’où elle tenait
ses connaissances, je préfère ne pas trop en dire sur ce sujet car, ça pourrait
nous amener très loin…mais, d’après mes premières informations, il semblerait
que toutes ces constructions (les 8 de Java et les 83 en tout), n’aient rien à
voir avec l’Atlantide et les peuples Atlantes, qui font fantasmer tant de
monde. Il ne serait question ici que « d’initiés ». A
confirmer !
Je ne me
prononce donc pas, pour le moment, sur l’aspect « Grand Mouvement
Planétaire » en ce qui concerne toutes ces pyramides, n’ayant étudié que
ce site de Gunung Padang.
Mais je doute que quiconque puisse un jour apporter
une réponse définitive à des questions qui nous font remonter bien trop loin
dans le passé, un passé qui comporte beaucoup trop de trous à combler et un
trop grand manque de preuves, pour que nous puissions en avoir une
représentation relativement claire.
Un dernier
mot pour finir, et aussi pour relancer le sujet des mystérieuses pyramides de
Java.
J’ai trouvé sur internet une page consacrée site de Nantung Pasangraham,
avec une paire de photos où l’on voit, là-aussi, un gros tas de monolithes
d’andésite, similaires à ceux de Gunung Padang, et qui semblent avoir été
utilisé pour des constructions.
J’ai voulu
faire une étude rapide de datation de ces pierres : 10 000 ans
environ.
Donc,
globalement, de la même époque, très lointaine, que celles de Gunung Padang.
Bref
complément de fin novembre 2019 :
Cet article
a été écrit au mois d’août 2019, à mon retour d’Indonésie et, aussi, après
avoir lu le livre de Graham Hancock « l’Empreinte des dieux », en
début d’année.
Cet article
n’étant toujours pas publié en cette fin d’année, cela me permet d’y ajouter ce
petit complément.
En effet, repassant par la case FNAC début novembre, je suis
tombé sur un deuxième livre de Graham Hancock, beaucoup plus récent mais aussi
épais, et dont j’ignorais l’existence : « Magiciens des dieux »,
en français.
Or, il se
trouve que dans ce dernier livre, Hancock consacre le chapitre deux, à Gunung
Padang, ainsi qu’à d’autres sites d’Indonésie à d’autres endroits du livre.
Je suis en
train de lire ce livre, suite et complément du premier et, tout aussi
passionnant et, j’aurais très probablement l’occasion d’en parler dans un
deuxième volet de mon étude sur Gunung Padang et les pyramides de Java (et,
peut-être d’ailleurs) car, pour le moment, je ne souhaite ni reprendre cet
article, ni y rajouter vingt pages de plus, celui-ci étant déjà, selon moi,
suffisamment long.
Photos et texte de Michel ROJO.
Pour toute étude, recherche et datation, contact : michelrecherchedatations@gmail.com