Le mystère du Candi Badut (à Malang, Java, Indonésie) enfin résolu. Et la statue d’Agastya retrouvée.
Mots clés : Indonesia, Java, Malang, Candi Badut, Agastya, Shiva, Prasasti Dinoyo
Introduction :
Le touriste qui passe par Malang
ne peut manquer d’aller voir le Candi Badut, car le site se trouve maintenant
en pleine ville. C’est l’attraction à voir obligatoirement.
Mais le passant non informé ne se
doute pas que ce temple à son mystère, non résolu à ce jour. D’ailleurs,
quelqu’un a-t-il cherché à le résoudre ?
Partout, dans les écrits, il est indiqué que le
Candi Badut est probablement dédié à Agastya en référence à la Prasasti Dinoyo
qui évoque l’intronisation d’une statue en pierre d’Agastya en l’an 760.
Sauf que le Candi Badut contient
dans sa cella un classique duo lingam/yoni, contemporain des murs qui
l’entourent, ce qui fait de cet édifice un temple clairement dédié à Shiva et
ce, d’autant plus, que la monture du dieu (Nandi) était encore en place
(parait-il) face à l’entrée du bâtiment lors de sa découverte.
Même la niche extérieure qui
aurait dû, en principe, contenir une statue du célèbre Rsi, était vide,
semble-t-il, lors de la redécouverte du site.
Dès lors une question simple se
posait : la Prasasti Dinoyo trouvée non sur le site du Candi Badut mais
dans le « village » de Dinoyo, situé à environ un kilomètre de là,
faisait-elle vraiment référence à l’actuel Candi Badut ?
Et si oui, cette statue qui,
soi-disant, remplaçait une statue en bois dédiée au même personnage, avait-elle
trôné un jour dans la cella du temple, comme tout le monde semble le
penser ?
Agastya était un Rsi certes
célèbre dans la mythologie hindoue mais, peut-être pas au point de lui
construire un monument aussi imposant que celui dans lequel se trouve le
lingam.
A ma connaissance, dans toute
l’Inde, les temples (anciens) dédiés à Agastya se comptent sur les doigts d’une
main, grand maximum.
Et à Java, même si des références
à des édifices consacrés au rsi/guru sont assez nombreuses, sauf erreur, tout
ce qu’on a trouvé en nombre, ce sont les images fichées dans les murs des
temples dédiés à Shiva et de nombreuses petites statues du guru disséminées sur
le territoire javanais, mais point de temples nulle part.
Ce qui, par conséquent, doit
interroger sur la question : A quoi pouvait ressembler un temple dédié à
Agastya à Java ?
Autre motif d’interpellation :
Des fouilles ont révélé trois autres temples face à l’édifice encore en place,
et tous trois sensiblement plus petits que ce dernier.
Ce qui pose aussi la
question suivante : si le grand temple était destiné à l’adoration d’un
simple rsi – même s’il avait pris du grade à Java- à qui pouvaient bien être
destinés les trois rejetons ?
Tout cela est bien mystérieux…
Dès lors, j’ai décidé de mener
l’enquête, à ma façon, et de tenter d’en savoir plus sur cette histoire de
temple dédié à Agastya. Et au passage, de récupérer de nouvelles informations
sur l’histoire de la construction de ce site.
Les résultats de mon étude ont
largement dépassé mes espérances puisque lancé, tel un détective, à la
poursuite de l’Agastya du Candi Badut, j’ai même fini par retrouver la statue
de pierre évoquée dans la Prasasti Dinoyo. Et oui, et j’avoue, en toute
humilité (car j’ai eu un peu de chance), que je ne suis pas peu fier de moi.
Première
partie : le Candi Badut
La première question était donc la suivante : Cette Prasasti
Dinoyo faisait-elle bien référence au site du Candi Badut actuel ? Et la
réponse est OUI.
La deuxième question était
donc : Le grand temple encore debout de nos jours, a-t-il été construit
pour accueillir cette image du Rsi ? Et la réponse est... NON. Et pour
cause…
L’édifice principal n’a jamais
été dédié à Agastya, mais à Shiva. Vu le lingam/yoni encore installé au centre
de la cella, c’est peu de dire que je n’ai pas été surpris par la réponse.
Mais, bien sûr, et c’est en
quelque sorte la question subsidiaire, si la statue d’Agastya a bien été
consacrée sur ce site et si ça n’est pas dans le bâtiment actuel, alors où se
trouvait ce temple d’Agastya ?
Le temple dédié à Agastya se
trouvait à 6/7 mètres de l’édifice actuel. Donc tout proche.
Pour espérer trouver
l’emplacement du temple d’Agastya sur le site du Candi Badut, il me fallait
impérativement un plan du site.
Par chance, j’ai mis la main sur
un article de Jacques Dumarçay publié dans « Archipel », volume 63,
2002, « le Candi Badut », dans lequel on peut voir un plan (repris
ci-dessous), sommaire mais suffisant pour moi, du site.
Je cherche, j’interroge, et
donc…je trouve le temple d’Agastya :
C’est le petit édifice face à la
porte – une plateforme sans murs mais avec une toiture en bois portée par des
piliers également en bois – qui était dédié à Agastya, celui de droite (sur le
plan) était consacré à Vishnu et celui de gauche à Brahma.
Les deux temples
consacrés à Vishnu et à Brahma étaient bien semblables à celui de Shiva mais
plus petits.
Mais à cette date-là, en l’an 760
comme il est bien dit dans la Prasasti, ni le temple de Shiva, ni les deux
autres n’existent. Il n’y a que le sanctuaire, modeste, consacré à Agastya.
Le texte de la Prasasti Dinoyo
dit (semble-t-il, d’après ceux qui l’on traduit), qu’une statue d’Agastya en
pierre a remplacé une statue d’Agastya en bois de santal.
C’est exact : la sculpture
en bois a été placé provisoirement – pas plus de 5 mois - le temps de terminer
la statue en pierre, qui a été placé au même endroit, sur la plateforme.
Mais la statue en pierre,
elle-même, et ça c’est beaucoup plus surprenant, a rapidement été remplacée par
le Nandi, encore sur un bord du site, un Nandi maintenant sans tête.
Ce Nandi n’a plus bougé, ce qui
explique que lors de la redécouverte du Candi Badut, c’est le Nandi qui trônait
à cet endroit.
La statue en pierre d’Agastya a
été remplacée par celle du taureau en 765, après la consécration du Candi
Badut, le temple dédié à Shiva qui a été construit en 764, avec son ensemble
lingam/yoni tel qu’il apparait aujourd’hui.
Il semble que la plateforme qui
supportait l’Agastya a été enlevé avec la statue de pierre pour laisser la
place au Nandi couché sur son support actuel.
Le « temple » d’Agastya
a été consacré en 760, celui de Shiva en 765, celui de Vishnu, construit en
même temps que celui de Shiva en 764, sera inauguré en 765 aussi et celui de
Brahma construit un an plus tard en 765, sera inauguré en 766.
Le mur d’enceinte date aussi de
760. Il a précédé le bornage.
Les deux bornes encore en place,
indiquées par x et y sur le plan ci-dessus datent de 764, c’est-à-dire qu’elles
sont liées au temple de Shiva. Il y avait 4 bornes en tout, avec 2 autres
centrées est-ouest. (Notons ici que, quand je dis centrées est-ouest, c’est
pour faire simple car, sur la carte « Google Maps », l’édifice est
sensiblement décalé de l’axe orthonormé, ce que n’indique pas du tout la flèche
sur le plan de Dumarçay).
Mais, auparavant, le temple
d’Agastya possédait lui aussi ses 4 bornes, positionnées de la même façon.
Les 2 bornes nord-sud ont
disparu.
Les 2 autres bornes méritent
qu’on s’y arrête car les informations que j’ai obtenues bouleversent quelque
peu, me semble-t-il, la théorie sur les axes de Jacques Dumarçay dans l’article
d’Archipel, cité plus haut.
En effet, l’information capitale
est que le temple de Shiva a été centré exactement sur la borne est du temple
d’Agastya, borne qui se trouve encore aujourd’hui sous le lingam, elle-même
positionnée au-dessus de la pierre à offrandes, qui se trouve encore dessous.
C’est ce qui explique aussi, du
coup, pourquoi ces quatre édifices se sont retrouvés finalement « les uns
sur les autres ».
Dès le départ, le temple de Shiva
était prévu, et il était prévu de le positionner face à l’autel consacré au
guru.
Pourquoi les décideurs du site
ont tenu à édifier un temple dédié à Agastya quatre ans avant la construction
du temple de Shiva ?
Quel rôle finalement devait jouer
le grand rsi sur ce site ? A mon humble avis, Agastya devait, avant la
construction des autres temples, aussi tenir le rôle de gardien spirituel, de
protecteur du site, d’éloigneur de toutes entités néfastes qui auraient pu
corrompre ce site sacré.
Il faut croire que ce temple
(celui de Shiva) devait être très important dans l’esprit du commanditaire.
Et lors de la construction du
temple de Shiva, on continuera à faire des dévotions à Agastya, tout en lui
demandant de « contrôler » les travaux pour le temple du grand dieu,
afin de garantir que tout se fasse dans les règles.
Le
fait même que le temple de Shiva soit axé sur la borne du levant du temple
d’Agastya montre à quel point le rsi jouait aussi le rôle de Grand Architecte
de ce site sacré. Et ce, d’autant plus, que la borne ouest du temple d’Agastya
(positionnée au raz du mur), a été reprise comme borne ouest du temple de Shiva.
Le Grand Maître Agastya va jouer
son rôle – d’une importance capitale apparemment - jusqu’au bout, c’est-à-dire
jusqu’à la consécration du temple de Shiva en 765 mais, et c’est encore, du
moins pour moi, extrêmement étonnant, dès la fin de la cérémonie (si on peut
dire), la statue d’Agastya va être « déboulonnée » et retirée, et
elle sera remplacée par celle de la monture du dieu. Mission terminée pour le rsi,
qui va alors s’envoler (comme on dit) vers d’autres aventures.
Cependant, bien que les personnes
à l’origine du projet du Candi Badut vénéraient le rsi parce qu’ils lui
trouvaient d’immenses qualités, il est tout à fait clair que l’objet de leur
adoration était le dieu Shiva, et lui seul (il n’y a qu’à voir où ont été
relégués les temples dédiés à Vishnou et à Brahma). Pas de part et d’autre de
celui du dieu principal, comme à Prambanan (lequel c’est vrai n’est pas
construit à cette époque-là), mais de part et d’autre du petit édifice consacré
à Agastya.
Le Candi Badut a connu deux
escaliers, celui de la construction en 764, puis celui qui fait suite aux
travaux du rehaussement de la surface du terrain qui a eu lieu, d’après mes
informations en 1058 et non pas à l’époque du Candi Kidal comme le propose
Jacques Dumarçay dans l’article d’Archipel.
Malheureusement, je ne suis pas
arrivé à savoir pourquoi on a relevé à cette date le terrain d’environ 1,30 m.
L’hypothèse que donne Dumarçay est peut-être la bonne.
La plupart des pierres du
parement de l’escalier actuel datent de 1058. En fait, en 1058, il a été
entrepris, outre le rehaussement du terrain, une grande rénovation de
l’ensemble de l’édifice, mais sans modification particulière de la
construction.
Mais il y a eu également en 1058
une sorte de réhabilitation du monument dédié à Shiva car c’est à l’occasion de
ces travaux qu’ont été sculptées puis installées (en 1058) les trois statues
bien connues qui ornent traditionnellement les temples de Shiva à Java (ceux de
la période Java centre), celle de Durga, ici encore sur la face nord, puis
celle de Ganesha (disparue) sur la face est de ce temple qui est ouvert à
l’ouest et enfin celle de Agatya sur la face sud, elle aussi perdue.
Précisons aussi que la statue
d’Agastya installée dans la niche sud n’était pas celle qui trônait quelques
siècles avant à la place du Nandi.
Il n’y a eu aucune autre
rénovation ni construction ou modification sur cet édifice après 1058.
La superstructure, ne s’est pas
écroulé d’un bloc, mais les pierres se sont déjointes avec le temps et ont fini
par tomber.
Le site du Candi Badut a été
abandonné définitivement de toutes activités religieuses en 1352.
Deuxième partie : La statue d’Agastya en pierre :
Comme indiqué dans
l’introduction, j’ai même réussi à retrouver la fameuse statue en pierre
d’Agastya, dont il est question dans la Prasasti Dinoyo.
Elle est la conséquence d’une
anecdote qui m’est arrivé lors de ma dernière visite à Malang en 2005 :
Je voulais voir une statue de
Ganesha (le dieu à tête d'éléphant) dont j’avais appris l’existence dans un livre consacré au dieu à tête
d’éléphant et qui se trouvait, semble-t-il d’après ce livre, quelque part dans
Malang.
Pour cette recherche, j’avais
pris un « bajai » (sorte de Vespa à 3 roues, très populaires dans ces pays pour se déplacer en ville) et donné les indications trouvées dans le livre au chauffeur. Mais ces indications étaient bien peu précises et mon
chauffeur était perdu.
Il demandait à droite et à
gauche, clairement on tournait en rond et, pour finir, on s’est retrouvé à
l’entrée…du Candi Badut (comme quoi, à quelque part, c’était écrit que le Candi
Badut ne me lâcherait plus). J’ai rouspété (je m’en souviens encore) mon pauvre
chauffeur, en lui disant que je connaissais ce temple et que ce n’était pas là
qu’il y avait le Ganesh.
Il m’a dit ok mais, « je
vais demander au préposé à la vente des billets d’entrée qui saura peut-être
quelque chose sur ce Ganesha » …Très bien. Il s’en va discuter et moi,
pendant ce temps, je fais quelques photos de plus, mais en numérique car les
anciennes étaient sous forme de diapositives. Et, notamment, je photographie le
Nandi sans tête, que j’avais dédaigné, mais bien utile aujourd’hui.
Au bout de 10 mn mon chauffeur
m’appelle, on remonte dans le bajai et on repart je ne sais où (je n’ose même
pas lui demander mais, je commençais à en avoir plein les bottes…).
Bref, au bout d’un quart d’heure,
nous entrons dans une cour, au milieu de laquelle j’aperçois quelques statues
dont un grand Aksobya assis, sur un piédestal, dont l’étiquette indiquait qu’il
provient du Candi Singosari (au nord de Malang).
Je comprends tout de suite que ce
n’est pas l’endroit que je cherchais pour mon Ganesha car le livre ne disait
pas que cette statue se trouvait dans un musée ou un dépôt lapidaire, ce qui
semblait être le cas ici.
J’étais donc encore plus
désespéré mais, je n’ai rien dit au chauffeur car je ne connaissais pas du tout
ce lieu (à ma connaissance indiqué nulle part, du moins à l’époque) et, j’étais
finalement content que le guichetier du Candi Badut ait eu la bonne idée de
nous envoyer ici car, dans le bâtiment attenant à la cour, il y avait beaucoup
de statues des temples.
J’étais donc très loin de
l’Agastya du Candi Badut…mais c’est finalement lui qui s’est rapproché de moi,
de façon assez pernicieuse, comme nous allons le voir maintenant.
Donc je visite, longuement, cette
collection, je prends des photos des éléments les plus intéressant – dont une poignée de statue de la déesse Durga - et quelques vues d’ensemble de l’exposition.
J’en profite aussi (évidemment,
j’étais le seul visiteur) pour discuter un peu avec la charmante dame qui
surveillait (je parle un peu la Bahasa Indonesia) pour lui dire que je
découvrais ce lieu passionnant et je la félicitais. Bien sûr, j’ai eu droit à
des « Terimah Kasih Banyak ».
Et puis, à l’instant de prendre
congé, l’idée me prend de lui demander s’il n’y avait pas un livre ou une
brochure avec les photos de la collection (rien n’était présenté au comptoir d’accueil).
Et là, cette femme en appelle une
autre, également charmante, qui repart, puis revient cinq minutes plus tard
avec deux catalogues, brochés, d’une cinquantaine de pages, bourrés de photos
commentées (une par page) des statues de ce musée.
C’est peu de dire que je ne
m’attendais pas à ça (on est en Indonésie, faut pas trop rêver, quand on voit
la misère de ce qui est proposé au musée national de Jakarta, on s’attend à ce
qu’il n’y ai rien de rien ici).
La surprise, heureuse, donc.
Est-ce que ces brochures sont à vendre ? OUI ! Ok, j’achète…
Depuis 2005, ces deux petites
revues – car il y en a une pour l’année 2003 et l’autre pour l’année 2004 -
dorment avec mes autres livres sur l’Indonésie et, en particulier mais pas que,
sur les temples.
Donc je cherche mon Agastya en
pierre et je me souviens de cette exposition de statues, et je me dis qu’il y a
peut-être des statues d’Agastya, et peut-être, qui sait si…un miracle sans
doute, parmi ces Agastya, il n’y aurait pas l’Agastya de Dinoyo et du Candi Badut,
puisque nous sommes sur place, à Malang.
Je regarde d’abord les
photos que j’avais fait en 2005. Des Agastya, peut-être, mais pas celui du
Candi Badut sur mes photos. Pas de chance ! Mais il reste encore une
possibilité, avec les deux catalogues du musée.
Je commence à feuilleter celui de
2004, car je vois qu’il y a des photos qui semblent représenter des Agastya. Je
passe, page après page et, tout à coup BANG ! elle est là, sous mes yeux.
Incroyable, mais vrai. Aucun doute possible.
La statue d’Agastya en pierre du
Candi Badut est en photo page 8 de la brochure « Mengenal Koleksi Benda
Cagar Budaya di Kota Malang, Seri : 2 ». N° Inventaire :
59/MLG/2003. Il est précisé : origine inconnue (asal : tidak
diketahui). Précisions données : « Nature : pierre, hauteur 58
cm, largeur 28,5 cm et profondeur 14 cm ».
Je ne l’ai pas pris en photo,
malheureusement, en 2005 car cet Agastya n’était pas exposé quand je suis
passé, mais stocké dans la réserve.
Sûr que, si les responsables du
musée avaient su le « trésor » qu’ils avaient sous la main, il
l’aurait exposé carrément sur un trône, comme au Candi Badut. Mais voilà…
Troisième partie : Du Candi Badut au Mpu Purwa Museum :
tentative de reconstitution d’un itinéraire.
La statue d’Agastya a été enlevée
de son support, puis remplacé par celle du taureau Nandi en 765, peu après la
consécration du temple de Shiva.
Qu’est-il advenu de cette statue
ensuite ? C’est la question à laquelle j’ai tenté de répondre.
L’Agastya a d’abord été déposé
dans un autre temple consacré à Shiva à 7 km au nord-ouest du Candi Badut
(aujourd’hui à 300 m à l’ouest du bâtiment de la Sengkaling Regency), dans ce
qui est actuellement un champ.
Il y avait là aussi un temple
dédié à Shiva, à l’intérieur d’une clôture murée. Il ne reste rien de ce temple
sauf quelques pierres éparses, toutes datées de 737. On peut donc penser que ce
temple, le seul édifié sur ce site, a été construit en 737, donc près de 30 ans
avant le Candi Badut. Ce temple était semblable au Candi Badut (à une différence
près, c’est que celui-là était ouvert à l’est) et il a été édifié à l’instigation
des mêmes « princes », le royaume en place à cette époque à Malang.
La statue d’Agastya est restée en
place jusqu’en 1776, date à laquelle, elle a été enlevée et amenée au centre de
Malang. Entre cette date et les années 2000, la statue changera encore 2 ou 3
fois de logement jusqu’à se retrouver là où je l’ai vu en 2005, dans le Mpu
Purwa Museum, où elle se trouve encore aujourd’hui.
Pour tous les détails, voir la page
"Présentation".